La dimension « civile » de la dictature en Argentine : un champ de disputes. Le journal La Nación face au kirchnérisme

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Resumen *

Au cours des dernières années, l?expression « dictature civico-militaire » est devenue la dénomination officielle de cette période, ce qui a installé progressivement l?idée que la dernière dictature militaire argentine a eu des responsables tant militaires que civils. Nonobstant, cette clé de lecture du passé récent est contestée par différents secteurs de la société argentine. Avec l?objectif plus général de reconstituer un champ discursif de disputes (une « scène litigieuse de mémoire ») sur le passé récent en Argentine, dans cet article nous nous occupons d?analyser un ensemble de discours journalistiques qui, au moyen d?arguments variés, ont mis en cause la question de la responsabilité civile pendant la dictature. Nous nous penchons en particulier sur un corpus de textes journalistiques (éditoriaux et articles d?opinion) publiés par le journal La Nación, le média qui s?est prononcé de manière la plus catégorique et régulière sur le sujet, tout en retraçant une trame énonciative, argumentative et idéologique qui s?appuie sur trois types d?arguments : historiques, ad hominem et juridiques. Información suministrada por el agente en SIGEVA