Capitalocene

Capítulo de Libro

Resumen *

Au cours des dernières décennies, les débats sur les transformations planétaires — climatiques, géologiques et spatiales — se sont intensifiés, soulevant des questions sur la meilleure manière de conceptualiser ces changements. Sommes-nous en train d’entrer dans une nouvelle époque géologique ? Dans les années 1990, et popularisé au début des années 2000 par Crutzen et Stoermer (2000), le terme Anthropocène a été forgé pour signaler à quel point l’activité humaine est devenue une force dominante dans la transformation de la planète (Candau 2018). Le concept de Capitalocène a émergé en réponse critique à celui d’Anthropocène, remettant en question ses présupposés universalistes. Les critiques soutiennent que l’Anthropocène tend à confondre l’« humanité » dans son ensemble avec la responsabilité des transformations planétaires, occultant ainsi les conditions historiques et structurelles inégalement réparties qui ont conduit à la dégradation de l’environnement. De plus, le terme est souvent critiqué pour son imprécision, notamment en ce qui concerne sa périodisation et la transition depuis l’Holocène. Alors que l’Anthropocène a trouvé un large écho dans les discours académiques et publics, les partisans du Capitalocène insistent sur le capitalisme — et non sur l’humanité en général — comme principal agent du changement planétaire. Jason W. Moore, figure clé dans la diffusion de ce terme, affirme que si l’Anthropocène permet de tirer la sonnette d’alarme, « il ne peut expliquer comment ces changements alarmants sont survenus » (Moore 2016 : 4). Dans le même esprit, Latour soutient que le Capitalocène « est une manière rapide d’attribuer la responsabilité à ceux à qui elle revient » (Latour 2017 : 40). Información suministrada por el agente en SIGEVA